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Mon projet de direction d’ACM

Projet de direction à l’usage des A. C. M.


Pourquoi produire un document écrit :

L’écrit est un mode de communication moins personnel et plus abstrait. Il favorise le développement de la pensée critique. Il la structure. La réflexion sur les mots, la relecture des textes, la rectification des phrases et la perception des contre-sens renforcent le travail de synthèse. En encourageant l’émotion, la spontanéité et l’action dans le présent, le discours parlé complète dynamiquement l’écrit. La mémoire n’étant pas entièrement fiable, l’écrit permet la diffusion, sans la présence de l’auteur, de son message. L’écrit reste dans le temps. Il permet de garder la trace de notre pensée. De ce fait, il est toujours possible de s’y référer. Loin d’être figé, il peut évoluer, se transformer, se compléter. C’est une pensée en action, en mouvement.

A propos du projet de direction :

Le projet de direction synthétise mes convictions éducatives, pédagogiques et les actions que je souhaite promouvoir ainsi que les modalités d’organisation et de fonctionnement d’un centre. Rendu obligatoire par la loi, le projet pédagogique s’inscrit  logiquement dans une démarche globale ou chaque partenaire,  de manière pyramidale, décrit ses objectifs et ses moyens d’action.  En lien avec le projet éducatif de l’organisateur, ce projet de direction permet à l’équipe d’animation, dont je fais partie, de construire un projet de fonctionnement pour le centre et à chaque animateur de concevoir des temps d’animation, au travers de projets d’animation. Le projet de fonctionnement et le projet de direction constituent le projet pédagogique.

A propos des accueils et séjours collectifs :

Préalablement, rappelons que le droit au repos et aux loisirs pour les enfants est reconnu par la convention internationale des droits de l’enfant. Cette convention encourage les états à organiser des accueils spécifiques répondant à leurs besoins.

Le code de l’action sociale et des familles, aidé du code de la santé encadre les accueils et des séjours collectifs.

S’ils avaient autrefois, pour principale mission de permettre à l’enfant de reprendre des forces au bon air et d’améliorer sa forme physique, les accueils et séjours collectifs ont de nos jours pour objectif d’aider et d’accompagner de manière ludique les enfants et les jeunes dans leur marche vers la socialisation.

Je crois néanmoins, que la prévention sanitaire reste un enjeu important.

De quoi parle-t-on ?

La nouvelle dénomination renvoie à des notions de consommation et de marchandisation. Que propose-t-on aujourd’hui, en dehors des d’activités dominantes, des conditions hôtelières ou des aménagements dirigistes ? Les animateurs sont-ils toujours animateurs ou sont-ils devenus des accompagnateurs ?  Comment répondre aux choix des participants dans une organisation planifiée et rigide ?

Le centre de vacances et de loisirs est un terrain de jeu, un univers de socialisation, un lieu de confrontation à l’autre, un espace éducatif, une terre de développement…

Je revendique les anciennes appellations : à savoir le centre de vacances et de loisirs, voire même :

  • La colonie de vacances privilégiant l’éloignement de son environnement quotidien par des notions de départ, de découverte d’un nouveau territoire (géographique, culturelle, sociale ….), d’apprentissage à la vie quotidienne en collectivité et d’expérimentations ludiques par le biais d’activités multiples et variées
  • Le centre aéré privilégiant l’épanouissement grâce à l’appropriation de l’environnement quotidien, à l’adéquation des rythmes aux besoins, à l’initiation à la vie en collectivité et à l’apprentissage de valeurs éducatives (liées à l’homme, à l’environnement,  à la cité)

Ma mission :

C’est au cours d’un centre, construit sur la vie collective, la relation, l’activité et la vie quotidienne que mon projet de direction se révèle dans toutes ses dimensions : politique, éducatif et pédagogique.. Ce centre, de taille humaine, répond  aux conditions matérielles d’accueil satisfaisantes. Partageant les recommandations de l’association WWF, je milite pour une action respectueuse de notre environnement. Si les centres sont des terrains naturels de socialisation et de rencontres, ils sont aussi des lieux de découvertes de pratiques d’activités.

Ma mission est triple :

  • Éducation à l’environnement : Depuis toujours, les centres font référence à l’environnement à travers des notions de découverte, de milieu, d’espace, de vie….mais aussi de par le choix de leur implantation. Notre relation à l’environnement traverse tous les temps d’animation. Notre comportement a un impact sur l’environnement. La prise en compte de ce dernier modifie notre rapport à l’autre, nos choix d’actions et nos gestes quotidiens.
  • Responsabilisation des personnels : L’emploi temporaire et non professionnel d’animateurs est dédié prioritairement aux jeunes adultes en devenir. Ils acquièrent des aptitudes professionnelles et personnelles. Cette action, avant tout volontaire, leur confère une responsabilité sociale. Ce volontariat, remis en question, est la traduction d’un engagement physique de la personne pour la réussite d’un projet de centre. Il est naturellement indemnisé.
  • Émancipation des participants : La construction et l’organisation du séjour favorise l’affranchissement des participants. En recevant les informations et en analysant son fonctionnement, ces derniers peuvent influer sur la vie collective. La valorisation de leurs droits et de leurs devoirs les amènent à cogérer l’organisation des temps d’animation. En se réalisant, ils trouvent leur place sur le terrain d’action et optimisent ses aptitudes de communication.

A propos de l’organisateur :

Je souhaite travailler avec un organisateur privilégiant la compétence, la sécurité et la convivialité. Je revendique le droit de travailler avec toute association, toute collectivité et toute personne quelles que soient les origines géographiques et les choix philosophiques. Mes partenaires adoptent logiquement la même démarche. Concernant leurs orientations politiques et religieuses, elles se doivent de respecter les principes de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.  C’est la condition sine qua non pour travailler ensemble.

Au travers de ses actions, l’organisateur doit clairement afficher sa volonté de favoriser le groupe comme moyen de reconnaissance, de valoriser les aptitudes de communication et d’épanouissement de la personne, d’exercer son action dans un environnement de qualité et de donner les moyens matériels et financiers pour mener l’action.

Mon investissement dans l’éducation populaire m’encourage à exiger une organisation au service des participants, un encadrement qualifié: expériences, compétences, motivations et diplômes, un cadre de vie réfléchi et sécurisé et une attitude environnementale responsable et durable.

Le but :

Je souhaite que les enfants et les jeunes  vivent un véritable temps collectif  de loisirs et de vacances, découvrent et s’approprient leur environnement immédiat et évoluent en toute sécurité.

Je souhaite que l’équipe d’adultes  adopte un esprit de bienveillance, centre son action sur les enfants et les jeunes et propose des temps d’animation innovants.

Les moyens :

Bien que les moyens humains, financiers et matériels contribuent au bon fonctionnement du centre, la réussite du projet repose sur :

- Un aménagement des locaux favorisant la circulation des personnes.

- Une responsabilisation encourageant la prise de décision.

- Une autonomie permettant de répondre de ses actes.

- Une communication active construite sur une relation équilibrée.

- Une attitude bienveillante renforcée par un comportement emphatique.

- Une évaluation traduisant des perspectives d’action.

La mise en place de ces moyens permet de centrer notre action sur les participants. En optimisant les « savoirs êtres » et les « savoirs faire », nous valorisons les « savoirs vivre »

Les temps d’animation :

L’enfant est continuellement en situation de jeu. La relation établie entre ce dernier et l’adulte perdure toute la journée. Si animer veut dire donner la vie, du mouvement, alors nous animons tous les temps de la journée : accueil, activités, vie quotidienne et déplacements. Je repère aussi :

  • Les temps collectifs : Ils encouragent l’enfant à vivre en société, à respecter les règles établies.  La   reconnaissance par le groupe emmène l’enfant à développer sa communication et à prendre des décisions.
  • Les temps individuels : Ils permettent à l’enfant de prendre des initiatives    d’être responsable de ses actes et de renforcer sa place dans le groupe.

Ces temps individuels et collectifs existent simultanément dans tous les temps d’animation.

Les temps d’accueil :

L’accueil individualisé et personnalisé est, à coup sûr, un gage de réussite. Bien qu’il soit en vacances, il me paraît indispensable que chaque enfant s’intègre et participe à la vie du centre. Les centres proposés sont avant tout des temps de vie collective. Des horaires minimums sont donc mis en place. La notion d’accueil doit être prise dans toute sa dimension : arrivée et départ; matin et soir; premier et dernier jour.

Concernant l’accueil des familles : Un espace / temps « accueil des familles » est mis en place. Il est sous ma responsabilité. Il est identifié par les familles comme un lieu de conversation, d’information et d’échange.

Concernant l’accueil des enfants et des jeunes : La structure étant un lieu de vie naturelle, l’équipe d’animation s’organise pour que chacun puisse accéder à ce qu’il souhaite : lieux intérieurs et extérieurs de conversation, de repos et d’activités.

Concernant l’accueil du premier et dernier jour : Un soin particulier est apporté à notre attitude bienveillante. Notre écoute et notre discours permettent à chacun de vivre au mieux ce temps de séparation ou de retrouvaille. Le traitement sérieux des questions d’ordre matériel et les réponses aux questions posées favorisent les conditions de transfert entre les deux lieux de vie que sont le centre et l’habitation familiale et/ou habituelle. Afin que chacun puisse évoluer en toute sécurité, il nous faut définir le cadre dans lequel nous allons évoluer. Chacun a droit à un coin convivial ou entreposer ses affaires personnelles.

Concernant l’accueil quotidien : L’espace/temps d’accueil est défini afin que chacun puisse évoluer en toute connaissance de cause. La gestion des temps d’éveil ou d’arrivée, de sommeil ou de départ se fait naturellement en harmonisant les rythmes individuels, collectifs, les contraintes de la structure et les horaires.

Concernant les autorisations de sortie:  Les enfants ne peuvent pas, en principe, repartir seuls ou avec un autre mineur. Toutefois, en certains lieux et selon les habitudes de chacun, des familles peuvent remplir une autorisation individuelle de sortie pour des enfants de 8 ans et plus. Ces autorisations sont valables pour la durée du centre. J’en fixe le cadre horaire qui correspond à l’heure habituel de fin de journée de centre. Ces autorisations peuvent être annulées individuellement ou collectivement par moi-même en cas d’abus et de non respect des règles de fonctionnement ou de déplacement sur la voie publique.

Les temps d’activités :

Nous veillons à répondre dans la mesure du possible et tout en respectant la réglementation aux souhaits des enfants. Même si cela peut arriver quelquefois, j’évite la mise en place d’activités dans un unique cadre de surveillance, de garderie ou d’occupation. Souhaitant mettre l’enfant au centre de mes préoccupations, et non pas l’activité, et encore moins l’adulte, je préconise des ateliers permanents, des activités de créations riches et variées. Je souhaite favoriser la découverte et l’apprentissage d’activités physiques de pleine nature et / ou sportives dans des structures gérées par des professionnels.

Je privilégie l’activité camping et les temps de séjours. Ils sont des moments collectifs forts du centre. Je souhaite offrir à chaque enfant la possibilité de découvrir la nuit sous toile, la vie de groupe, la vie en extérieur et l’accès à des lieux ou / et à des activités différents. L’organisation des temps de séjours tient compte du respect des rythmes de vie et des besoins fondamentaux, de l’organisation de la vie quotidienne, de l’importance de la vie collective et de la spécificité des tranches d’âge.

Les temps de déplacements :

les modalités de déplacement sont systématiquement étudiées en amont des temps d’animation. Les repérages et les signalisations permettent d’optimiser et de sécuriser les déplacements à l’intérieur du centre. Pour les déplacements en extérieur, la préférence d’itinéraires sûrs et adaptés apportera le confort et la sécurité nécessaire au groupe. En milieu ouvert, une sensibilisation au code de la route et au bon sens facilitera le comportement des personnes concernées.  Dans la mesure du possible et pour des raisons financières, de sécurité et d’environnement, Je favorise les déplacements collectifs par train, les déplacements pédestres et en vélo.

Les temps de vie quotidienne :

Il s’agit de temps de vie répétitifs répondant à des besoins physiologiques : sommeil, hygiène et alimentation. A cela, il est coutume d’y associer des temps de gestion d’affaires personnelles et de relations avec son milieu de vie familial  et / ou habituelle. La réussite des centres passe nécessairement par une approche réfléchie et respectueuse de ces temps de vie. Cela sous-entend que l’équipe d’animation valorise la relation, l’écoute active et l’échange équitable pour encourager et dynamiser la prise en charge de ces temps de vie par les personnes elles-mêmes. Chacun est responsable de ses actes. Toutefois, ces actes doivent pouvoir trouver leur place dans les temps de vie quotidienne du groupe.

  • Les temps de repas : Ces moments repérés dans le temps et l’espace sont des moments privilégiés pour « recharger les batteries physiques et morales » Les petits déjeuners sont « des temps de mise en forme »  ou chacun a la possibilité de se préparer pour la journée. Ils sont organisés de manière individuelle. Charge à chacun d’y établir les modalités de communication souhaitées. Les déjeuners et dîners sont basés sur une cuisine familiale et traditionnelle ou chacun partage le menu proposé autour de petites tablées. Les modalités de communication s’établissent selon les petits groupes, dans le respect et l’intégrité de chacun. Les goûter sont des   temps de collation. Ils permettent des moments de retrouvailles au sein du centre.
  • Les temps d’hygiène : C’est une affaire personnelle. A chacun de gérer son hygiène selon sa volonté en tenant compte des contraintes collectives et extérieures. Les lieux d’hygiène, repérables et repérés, sont naturellement accessibles à tous. Le confort et l’intimité y sont privilégiés. Des temps déterminés régulièrement dans la journée permettent à chacun de veiller à son hygiène corporelle. Une logistique est mise en place pour faciliter la gestion du linge (inventaire, lavage, repérage…)  et pour inciter chacun à veiller à son hygiène vestimentaire.
  • Les temps de repos : Un espace/temps calme est défini et reconnu par tous. L’accès y est libre. Le repos est un droit. Nous devons permettre à chacun de se ressourcer calmement dans un lieu agréable, accueillant et personnalisé.
  • Les temps de sommeil : Un lieu destiné au couchage est défini pour toute la durée du séjour. Chacun doit y trouver un couchage et des commodités matérielles permettant d’entreposer ses affaires personnelles à la discrétion des regards (chevet, armoire…) Ce lieu, dont l’accès aura été réfléchi préalablement, est calme et sécurisé.
  • Les temps de gestion d’affaires personnelles : Un espace/temps, placé sous ma responsabilité, cadre de manière conviviale et bienveillante la gestion des objets ayant une valeur, des objets de communication et de l’argent de poche. Ce cadre évolue avec l’âge des participants.
  • Les temps de relations avec son milieu de vie habituelle et / ou familial : Les relations sont naturelles et encouragées. Toutefois, je privilégie l’écriture à la parole. Les temps de courriers permettent une réflexion plus objective et laissent une trace visible du lien habituel ou familiale. La lettre charge émotionnellement le message écrit.
  • Les temps de parole : Ils permettent la transmission rapide et éphémère d’informations. Ces temps sont gérés par des règles énoncées préalablement.

Les attitudes et les rythmes :

Nous devons respecter la loi, la réglementation, les règles de sécurité, les consignes dans les lieux d’accueil et durant les transports, le rythme de l’individu et du groupe, l’environnement, le matériel et les locaux. Notre comportement et notre attitude induisent forcément des choses chez l’enfant. Le regard que porte ce dernier nous encourage à objectiver notre action quelque soit l’heure et le lieu. Notre travail ne peut donc se résumer à de l’encadrement et/ou  à de l’accompagnement de groupe sur des ateliers. En rajoutant les notions de relation et d’épanouissement, nous valorisons notre mission. Il est préférable de qualifier nos interventions, plutôt que de les quantifier.

Pour vivre de véritables temps de vacances, nous permettons à chacun d’exprimer ses choix et ses envies. Il nous faut, de ce fait, un esprit d’ouverture, un esprit de bienveillance à l’égard des participants et une attitude centrée sur l’enfant. Nous veillons a être disponible pour écouter, échanger, avec les enfants. Nous adaptons notre comportement et nos propositions.

Nous adoptons l’une de ces trois attitudes:

  • L’action dirigée :  Nous animons une activité en donnant des consignes précises. C’est un moment d’apprentissage technique, de déplacement ou d’activité à risque
  • L’action partagée :  Nous animons un temps ou chacun peut proposer des choses, amener des connaissances. Tout en restant le référent de ce groupe, nous sommes ici un élément du groupe.
  • L’action libre : L’enfant ou le groupe d’enfants n’a pas toujours besoin d’un animateur pour jouer, s’amuser ou se reposer. Il peut prendre en charge une activité. Nous le laissons libre d’organiser son temps d’animation. Nous sommes des personnes ressources et veillons aux consignes de sécurité.

L’animateur contribue activement à la réalisation du projet pédagogique du centre.

La nature des activités exige une présence continue du personnel pédagogique auprès des enfants et des jeunes pendant toute la durée du centre. Devant l’impossibilité d’établir précisément les horaires de travail, le législateur a prévu une évaluation forfaitaire du temps de travail. Dans un souci de clarté, je repère :

  • Les horaires de travail : l’animateur accompli une action cadrée par le directeur. Il a la charge d’un groupe d’enfants repéré précisément. Il est créateur de lien social.
  • Les horaires de participation : l’animateur participe à la vie du centre en gérant ses temps de vie quotidienne et personnels.Il est acteur de lien social.
  • Les horaires de repos : l’animateur est en retrait de la vie du centre. C’est un temps de cessation d’activité et donc de décharge de gestion de groupe. Il est gérant de ses propres besoins et désirs.
  • Les horaires d’astreinte : en retrait ou participant à la vie du centre, l’animateur a une obligation de disponibilité imposée pour les urgences : comportement à risque, incident, accident et intervention pendant les temps de vie quotidienne et les temps personnels des enfants et jeunes. Il est garant de la sécurité des participants.
  • Les horaires de réunion : c’est un temps de préparation et d’évaluation. L’animateur est déchargé de la gestion du groupe afin d’y consacrer toute son attention.

Par extension je définie :

  • Les temps personnels : Chacun a besoin de souffler. Chacun peut donc vivre des moments individuels (pauses, temps de vie quotidienne, repos hebdomadaire) Chacun y est libre de faire ce qu’il souhaite tout en respectant les règles de vie et donc la loi. L’équipe des animateurs s’organise pour que la vie du centre ne soit pas gênée par ces temps personnels.

Les règles de fonctionnement :

Afin d’optimiser le fonctionnement du centre et que chacun y trouve sa place, il est nécessaire de mettre en place des règles de fonctionnement.                                                                                                                                                                                         Voici les règles  pour les adultes :

  • Le cadre : Chaque adulte doit respecter le cadre de la loi, des instructions départementales jeunesse et sport, les intentions éducatives de l’organisateur et du directeur et les termes de son contrat. Il  nous est, entre autre, interdit de consommer des produits illicites, de consommer de manière régulière et / ou en grande quantité des boissons alcoolisées, de frapper les enfants.
  • Le comportement : Nous veillons à avoir une attitude correcte, un langage non grossier et une tenue vestimentaire propre et appropriée pour le travail. Il  nous est interdit d’avoir un comportement physique et affectif ambigu envers les enfants.
  • Les temps d’animation : Pour chaque temps d’animation, le référent se doit d’indiquer le lieu, la durée et la liste des participants au directeur. La préparation des activités qui permet à chaque participant de choisir, de programmer sa participation, de se préparer   (tenue vestimentaire, matériel) et le rangement font partie prenante des temps d’animation.

Voici les règles pour les participants :

  • Le cadre : Chaque participant doit respecter le cadre de la loi. Il est interdit de consommer des produits illicites et d’avoir un comportement agressif envers les autres.
  • La participation : La vie collective est valorisée par la participation active de chacun à tous les temps d’animation. Le libre choix est un droit. Celui-ci est négocié avec le groupe et l’équipe d’animation

Voici les règles pour tous :

  • Les règles de vie : Les participants et les animateurs s’associent pour élaborer des règles qui seront acceptées et respectées par tous. Certaines peuvent intéresser plus particulièrement les adultes, les participants ou un groupe en particulier. Elles cadrent le déroulement et le fonctionnement du centre de manière concrète. Les sanctions, en cas de non respect, sous logiquement prévues.
  • Concernant le tabac et l’alcool : Conformément à la loi, seuls les jeunes mineurs de 16 ans et plus peuvent de manière occasionnelle et encadrée boire une boisson alcoolisée de première catégorie et/ou fumer des cigarettes dans des lieux prévus à cet effet. Ce lieu peut être couvert si l’organisation des locaux le permet. Les familles en sont informées lors de l’inscription de leur enfant, de la réunion de présentation ou de la lecture du projet de fonctionnement. Les membres du personnel sont autorisés à consommer des boissons alcoolisées et à fumer dans le cadre prescrit par la loi.

L’évaluation :

Toute action inscrite dans le temps se doit d’être analyser régulièrement pour affiner les orientations. Cette analyse se décompose en trois étapes : une évaluation préventive avec construction du référentiel, une évaluation sommative avec relevé des résultats et une évaluation stratégique :avec élaboration des perspectives.

Ce travail se construit autour des critères suivants :

  • participation aux temps d’animation.
  • intégration à la vie collective.
  • acquisitions personnelles.

Un certain nombre d’indicateurs sont retenus par l’équipe d’animation et par les participants pour appuyer l’évaluation des critères. Un questionnaire de satisfaction complète ce travail.   La conclusion de ce travail conforte ou change l’éclairage du projet et ouvre de nouveaux angles d’action. La mission, inscrite dans le temps, en sort naturellement renforcée.

Mes fonctions régaliennes de directeur :

Elles sont inhérentes au statut de directeur.

Au sein de la collectivité, chacun se doit de tenir sa place. En qualité de directeur, je suis garant du bon fonctionnement du centre. Mon autorité repose sur mon statut, mes compétences et mon charisme. Ce dernier résulte d’une présence active, d’une congruence lisible et d’une authenticité naturelle. Cette autorité m’autorise à prendre les décisions les plus objectives possibles. Ce pouvoir contrôlé sécurise tous les acteurs. Il les encourage à s’exprimer librement et respectueusement. Chef d’orchestre d’une collectivité éphémère, je propose une partition connue de tous et accessible à tous. Ensemble, nous créons du lien et optimisons les chances de chacun à s’émanciper. On y retrouve :

Situer son engagement dans un contexte social, culturel et éducatif :

La compréhension du rôle des centres de vacances et de loisirs dans notre société renforce naturellement notre mission éducative et pédagogique. L’étude de la typologie du public accueilli est impérative, tout comme la rencontre physique avec l’environnement dans lequel va évoluer le centre. Le relevé des besoins, désirs et souhaits des participants et de leur famille permet d’adapter les temps d’animation. Bien que les activités de consommation soient une demande forte, nous nous devons de rester une force de proposition en termes d’apprentissage à la vie en collectivité et à l’intégration dans notre société. C’est notre particularité vis à vis du secteur commercial et concurrentiel qui vend principalement de l’activité.

Conduire un projet pédagogique en référence au projet éducatif :

  • Le projet pédagogique: C’est la trace écrite d’une politique d’action au service d’une collectivité. Il se compose du projet de direction ( cf début du document ) et du projet de fonctionnement élaboré par l’ensemble de l’équipe, il traduit les objectifs en procédures d’actions sur le terrain durant tous les temps d’animation.
  • La responsabilité : On ne peut réduire la notion de responsabilité à un dommage ou à une faute. Ces cas sont prévus par la loi. Ma responsabilité civile ou pénale peut être, ici, engagée. La notion de responsabilité est plus vaste, plus globale. En tant qu’individu, je me sens responsable des événements survenant durant le déroulement du centre et des enfants qui me sont confiés par les familles. En qualité de directeur, je préconise un fonctionnement qui assure une sécurité physique, affective et morale de chaque individu partageant la vie du centre : participant et encadrant. Le projet décrit dans ce document, laisse à penser que l’action a été réfléchie, objectivé et préparée avec des moyens adaptés. Toutefois, je me dois de veiller au bon fonctionnement du centre, de prévenir toute démarche d’action et d’anticiper tout débordement, tout manquement  ou tout risque. Si je réponds de mes actes, je réponds également des actes et de leurs conséquences des personnes dont j’ai la charge. Pour toutes ces raisons, j’accompagne toutes les étapes de tous les temps d’animation.
  • La délégation : En qualité de directeur j’assure une autorité pleine et entière sur l’équipe et le groupe. J’autorise, refuse et / ou interdit tout temps d’animation pour des raisons de sécurité et de réglementation. Je garantie le respect des règles de vie et je sanctionne tout acte, comportement et attitude non souhaité. Le travail en équipe nous permet d’adopter une organisation commune et de planifier des temps d’animation ensemble. Je peux, de ce fait, faire confiance aux différents membres de l’équipe. Je délègue donc aux animateurs la possibilité de prendre des décisions d’organisation, de surveillance au cours des temps d’animation et de gestion courante pendant le centre. Selon les nécessités du moment, je souhaite organiser une surveillance constante, rapprochée et visuelle et donner des consignes expliquées et comprises.

Mes autres fonctions de direction :

Ces fonctions peuvent être déléguées. On y retrouve :

Diriger les personnels, développer et communiquer :

Partie animation: Mes conceptions se traduisent sur le terrain par des choix de fonctionnement respectés par les adultes. Cela sous-entend que notre comportement et nos attitudes sont en adéquation avec les idées défendues. Je vie au sein du groupe et participe activement aux différents temps d’animation. J’anime, j’organise et gère des temps d’activités et de vie quotidienne. Ainsi, la relation avec autrui repose sur des temps de vies vécues ensemble. Le « vivre ensemble » engrange, de fait, des actions pointées sur le « savoir être ». Les valeurs éducatives que je défends sont argumentées dans ce document.  C’est la trace écrite d’une réflexion menée en amont et, qui après évaluation de l’action, pourra évoluer.

Partie conduite de réunion: Les temps de réunions sont des temps: d’échanges ou chacun peut exprimer librement sa pensée, son ressenti. d’informations ou chacun peut recevoir l’ensemble des renseignements. de gestion ou chacun peut organiser ses temps d’animation. de décision ou chacun peut participer et adhérer à la prise de décision. Les réunions sont organisées de préférence pendant des temps personnels avec les personnes concernées selon un ordre de jour annoncé, sur une durée précise.

’e Partie formation: C’est un souhait, je recrute, en accord avec l’organisateur, les membres de l’équipe pédagogique et technique. Je recherche des personnes qualifiées et compétentes. Mes choix reposent sur un désir d’harmonie, de complémentarité et de tonicité. Ensemble, nous construisons le projet de fonctionnement. J’instaure un suivi du personnel à l’aide d’une fiche d’évaluation, d’entretiens individuels réguliers et de réunions collectives. Une procédure particulière est mise en place pour les animateurs en stage pratique BAFA ou BAFD.

Gérer un Accueil Collectif de Mineurs :

Partie administrative: Le traitement des pièces administratives optimise le fonctionnement du séjour et responsabilise tous les acteurs du centre. L’accès à des informations ayant un caractère personnel nous oblige à un droit de réserve. Nous adoptons, de ce fait une attitude objective. La gestion de ces documents se fait sous ma responsabilité. Seules les personnes autorisées y ont accès.

Partie comptable: Après négociation du budget avec l’organisateur, j’assume les opérations financières qui me sont confiées : recettes et dépenses réparties en plusieurs postes. J’utilise les documents comptables prescrits par l’organisateur pour tenir à jour l’état de ma comptabilité. Un compte spécifique est ouvert, à mon nom, pour gérer l’argent confié. Chaque opération s’intègre dans un processus financier global. C’est la traduction du projet en chiffres.

Partie économat: Je préconise une cuisine traditionnelle, familiale et variée. Je favorise l’achat des denrées fraîches dans des magasins de proximité répondant aux normes en vigueur. L’établissement des menus se fait dans le respect des règles de l’équilibre alimentaire, des régimes particuliers, des goûts individuels et collectifs. Afin d’assurer une sécurité alimentaire, je mets en place une traçabilité des aliments consommés et une préparation respectueuse de la « marche en avant » des plats cuisinés. Ce travail est réfléchi préalablement avec l’équipe de cuisine. Lors des séjours sous toile, fixe ou non, je privilégie l’achat quotidien de denrées périssables et l’élaboration de repas simples.